Climatisation et environnement

Alors que vos fenêtres se couvrent de buée, vous ne rêvez que d’une seule chose : appuyez sur le bouton « on » de votre climatiseur. Malheureusement, depuis que vous avez conscience de son impact écologique, vous n’êtes plus aussi friand de ses courants d’air…

Tenaillé entre l’envie de vous rafraîchir et votre conscience écologique, vous en venez à maudire le ciel d’avoir créé des étés si chauds… Pourquoi climatisation et environnement ne font pas bon ménage ? Les réponses se trouvent dans les lignes qui suivent.

Les fluides frigorigènes : de puissants gaz à effet de serre

Savez-vous comment fonctionne un systeme de refroidissement ? Peu importe leur forme, les climatiseurs recourent au même principe : ils aspirent la chaleur de la pièce à rafraîchir, la refroidissent et ensuite, la renvoient dans le bâtiment. Tout ceci n’est possible que grâce à l’ utilisation de fluides frigorigènes, seuls liquides capables de réaliser une telle prouesse.

Malheureusement, il n’est pas rare que ces derniers finissent dans la nature. Que ce soit à cause d’une mauvaise manipulation lors de la conception ou de l’utilisation, les fluides frigorigènes sont fréquemment rejetés à l’air libre. Et c’est là que le bât blesse…

En effet, ces derniers sont de puissants gaz à effet de serre, présentant parfois un indice 1 000 fois supérieur à celui du CO2. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), les emissions de fluides frigorigènes devraient atteindre 5 millions de tonnes de CO2. Une très mauvaise nouvelle pour le réchauffement climatique…

Des machines énergivores à souhait

La climatisation consomme de l’ electricité, beaucoup d’électricité… Selon les chiffres officiels, rafraîchir une salle de 45 m2 se traduit par une hausse de la consommation électricité oscillant entre 20 et 25 % !

Le phénomène est si important qu’en été, on observe un pic de consommation électrique. Malheureusement, très peu de ces systeme font appel à une energie propre… À chaque saison estivale, c’est la planète qui trinque.

Le phénomène des îlots de chaleur

Se servir des climatiseurs instaure peu à peu un cercle vicieux, surtout en métropoles.

Quand il fait chaud, les citadins n’hésitent pas à actionner leurs climatiseurs. Ces derniers aspirent l’air chaud dans les bâtiments et le rejettent à l’extérieur. Conséquence : les températures grimpent de façon fulgurante, à tel point que le citadin prend conscience de la réalité du réchauffement climatique. Rien que dans la rue, on estime que c’est au moins 0,5° C de plus…

Pour tenter de contrer le phénomène, les grandes villes ont mis sur pied un système de rafraîchissement centralisé qui rejette l’ énergie calorifique sur des bouches d’eau.

Comment minimiser la pollution engendrée par la clim ?

Une chose est sûre : malgré les efforts déployés par les autorités, le climatiseur reste une menace pour l’ environnement. Si vous en êtes un fervent utilisateur, cette nouvelle risque de ne pas vous plaire… N’en déplaise à votre ego, c’est une vérité qui se doit d’être dite.

Pour réduire l’ emission de liquides frigorigènes, optez pour des modèles récents que vous ferez contrôler au moins une fois tous les deux ans. De même, quelques petits gestes suffisent à faire baisser votre consommation électricité :

  • limiter l’entrée du soleil en abaissant les volets ;
  • ouvrir les fenêtres la nuit pour laisser entrer l’air frais ;
  • disposer des tissus mouillés devant votre fenêtre ;
  • installer des plantes vertes chez vous ;
  • éteindre votre clim quand vous n’êtes pas là.

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